Le pain de Guillaume

Guillaume Tremblay est un jeune apprenti boulanger, chassé de sa seigneurie de l’Île-de-France. Il s’embarque vers le Nouveau-Monde malgré sa peur. À sa descente du bateau, les autorités l’assignent au bourg de Trois-Rivières en lui conférant le titre de maître boulanger. Les années passent, Guillaume cuisine chaque jour un pain délicieux. Mais il souffre de la grande pénurie de la Nouvelle-France : le manque de femmes. Et voilà qu’un jour le bon roi de France envoie au Canada de jeunes femmes sélectionnées avec soin, dans le but de les voir prendre époux rapidement. Guillaume se marie et confie à Jeanne, son épouse, la recette de son pain en lui faisant jurer que quoi qu’il arrive, leur premier fils devra devenir boulanger. Guillaume décédé, Jeanne, malgré de terribles embûches, met tout en oeuvre, avec courage et détermination, pour que son fils François devienne le boulanger des Trois-Rivières. Ce roman est présenté en deux parties : l’une masculine (Guillaume) et l’autre féminine (Jeanne). La forme est classique, avec une narration à la troisième personne et des dialogues. Du point de vue historique, le roman respecte beaucoup les conflits entre les Français et les peuples iroquois, présentant avec rigueur les mœurs de ces gens. La seconde partie du texte est nettement un roman d’amour, de la part d’une femme ne pouvant vivre aux côtés de celui qu’elle aime. Des personnages bien définis et attachants. Un roman plein de rebondissements, fidèle à la vie sociale française (les trois ordres).